Le pigeon et le maquereau.
Voici une fable d’un genre qu’on
ne trouve pas dans les manuels scolaires. Ce texte, de date incertaine, peut
être contemporain, est d’un auteur content pour rien. On y remarque une imitation
des textes d’Esope, surtout dans le style et la concision. La morale, en fin de
paragraphe, évoque plutôt l’influence de
Le pigeon et le maquereau.
Un maquereau posait des raies pour attraper de drôles d’oiseaux. Un pigeon qui se promenait là lui demanda à quoi s’occupaient ses jolies poules ainsi parées.
« Les voici qui quêtent pour ma curée ! Allez donc les voir et délester vos bourses ! » Le pigeon, bon seigneur, s’exécuta.
Quand la poule prit le pigeon dans ses rets, un poulet bien grognon, qui veillait au grain, vint demander de quoi il retournait. Les explications n’y firent rien.
En voyant les deniers échangés le poulet dit au pigeon l’inutilité de nier et fit monter les deux fauteurs dans le panier à salade.
Pas niais, le maquereau se fit plutôt poule mouillée, déçu de perdre des sous pour récupérer ses dessous.
A vouloir être bon prince on finit par se faire maître.