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11. La folle journée d’Olaf. Acte II : côté collège.



11. La folle journée d’Olaf.

Acte II : côté collège.

 

 

 

Aurore, à Tony – Bon, maintenant que j’ai fermé le portail, je dois aller te chercher les billets d’appel ?

Tony – C’est ça. Normalement, les professeurs les laissent accrochés à la porte. Si ce n’est pas le cas, tu frappes et tu demande au prof qu’il fasse l’appel et qu’il te donne le billet.

Aurore – Mais comment je sais si il y a cours dans la salle ?

Tony – Ne t’embêtes pas : partout où tu ne vois pas de billet, tu frappes. S’il n’y a personne dans la salle, tu en seras quitte pour aller voir dans la suivante !

Aurore – Ok… j’y vais.

Gigi, une prof d’EPS – Salut la compagnie ! Tiens Tony, j’ai fait l’appel !

Tony – Merci Gigi…

Gigi – Olaf est encore absent !

Tony – Ca arrive souvent ?

Gigi – Depuis la rentrée, je ne l’ai vu qu’une fois !

Tony, étonné – Je vois… je vais vérifier dans son dossier « absences » et je te tiens au courant ?

Gigi – Ok… là j’y vais, j’ai cour !

Tony, dans le dossier d’Olaf – D’accord !

Ed, café à la main – Qu’est-ce qui t’arrive ?

Tony – Huit jours après la rentrée, Olaf cumule six journées d’absence ! Je vais téléphoner chez lui…

Ed – Au moins, on est tranquille quand il n’est pas là, cet abruti !

Tony, au téléphone – Monsieur Rousse ?

Le prétendu monsieur Rousse, apparemment peu réactif – Ouais…

Aurore, de retour, en chuchotant – Tiens ! Les billets d’appel !

Tony - Bonjour ! C’est le collège ! Je vous appelle parce que votre fils Olaf est absent en cours ce matin…

Le prétendu monsieur Rousse – Mouais…

Tony – Et j’aurais voulu connaître le motif de son absence…

Le prétendu monsieur Rousse – Il est malade !

Tony – D’accord. Je le note. Je vous remercie ! Au revoir !

Le prétendu monsieur Rousse - …au revoir…

Tony, perplexe – C’est bizarre…

Ed, café à la main – Quoi ?

Tony – J’ai des doutes ! Je crois que j’ai parlé à Olaf et pas à son père !

Ed – Qu’il aille se faire ! Laisse tomber, va…

Tony – Non ! Je dois en avoir le cœur net ! – Et, appelant de nouveau – Ca ne répond pas !

Ed – Téléphone à la mère !

Noémie, entre dans la vie scolaire – Je peux pas aller aux toilettes !

Ed – Quoi ?

Noémie – Je peux pas aller aux toilettes !

Ed – Pourquoi ?

Noémie – Y’a pas de papier !

Ed – Ben ouais mais si vous arrêtiez de le gaspiller en bouchant les chiottes avec, on vous le laisserait, le papier !

Tony, le nez collé à son ordinateur – Ah ! Le voilà, le numéro de la mère !

Noémie – Je peux avoir du papier, alors ?

Ed, tend une feuille gribouillée, format A4 – Tiens !

Noémie, interloquée – Pourquoi tu me donnes ça ?

Ed, sous le regard médusé d’Aurore – Tu feras attention à l’encre, ça risque de déteindre, si tu vois ce que je veux dire !

Tony, toujours au téléphone – Madame Rousse ?

Noémie, dégoutée – Trop drôle !

Ed, hilare – Tu as le papier cul juste à côté de toi ! Vas-y, prend ce que tu veux !

Tony – Bonjour, c’est le collège… je vous appelle à propos de l’absence d’Olaf…

La mère – Comment ça ? Je l’ai réveillé ce matin !

Tony – Le professeur d’EPS vient de me le noter absent… J’ai eu votre époux au téléphone mais je n’ai pas pu lui parler des absences de votre fils…

La mère – Mon époux ? Il est pas chez moi !

Tony – Comment ?

La mère, pour elle-même – Il s’est fait passer pour son père ce petit con ! – Un instant - Ecoutez, je suis au travail, là ! Je ne sais pas où il est… Je vais téléphoner à son père et je vous tiens au courant !

Tony, gêné – D’accord… je vous remercie…

La mère – Non, c’est moi qui vous remercie d’avoir appelé !

Tony – Je ne fais que mon travail…

La mère - …je sais très bien que vous pourriez vous en foutre, de mon fils, vu comment il se comporte ! Et vous ne le faites pas ! Alors merci !

Tony, après que la mère ait raccroché – Pauvre femme, elle a l’air dépassée par son fils…

Ed – J’espère qu’elle n’en a fait qu’un !

Tony – De quoi ?

Ed – Je dis que le mieux, quand on a un gamin con comme ça, c’est de se faire ligaturer les trompes !

Tony, choqué – Tu exagères, là ! Tu parles d’un enfant !

Ed, agacé – Et alors ? Il est con, il est con ! J’y peux rien, moi !

Tony – Il a le temps de changer, Ed…

Ed – Ah bon ? Tu penses vraiment ce que tu dis ?

Tony, coi - …

Ed – Et même s’il change avec le temps ! Il sera peut être quelqu’un de bien, un gars futé ou je sais pas quoi ! Mais là, pour l’instant, c’est un débile !

Tony, préférant décrocher le téléphone que relever les propos de son cousin – Vie scolaire, bonjour…

Madame Rousse – Oui, c’est madame Rousse… J’ai réussi à joindre Olaf alors ne vous inquiétez pas !

Tony – Et vous savez où il se trouve ?

Madame Rousse – Il traîne, pardi ! J’ai appelé son père : il s’en occupe dès qu’il rentre du travail. Par contre, j’espère que vous n’allez pas le rater quand on va vous le ramener !

Tony – C’est-à-dire ?

Madame Rousse – Que vous allez lui coller une vraie sanction ! Parce qu’il croit qu’il peut faire ce qu’il veut, à l’école ! Et moi, j’ai beau faire ce que je peux, ça ne sert à rien ! Vous comprenez, je travaille et son père est routier, donc il n’est jamais à la maison !

Tony – J’en parle à mes chefs qui décideront de la sanction à prendre…

Madame Rousse – Je vous remercie ! Je me charge de le trouver et de vous l’amener !

Tony – Au revoir, bonne journée !

Ed, à Tony – Alors ?

Tony – La mère nous le ramène dès que possible…

Ed – Avec une raclée en prime j’espère !

Noémie, de retour des WC – Je crois que j’ai bouché les chiottes sans faire exprès !

Ed – Et on peut savoir comment tu as fait ton coup ?

Noémie, à voix basse – En faisant, mon tampon est tombé et il a gonflé…

Tony – Oh non ! Passe-nous les détails je te prie !

Aurore, furax – Je viens de me faire insulter par des morveux au portail !

Tony – C’était qui ?

Aurore – Je ne le connais pas, mais je suis sure que ce n’est pas l’un des nôtres ! Par contre, il était accompagné de deux élèves : un sixième… je crois que c’est Alexis et un grand qui traîne souvent devant le portail.

Tony – Regarde la photo sur l’ordi : ce n’est pas lui, par hasard ?

Aurore – Si, c’est lui ! – Un instant – Ah mais c’est lui, Olaf Rousse ? Il est pas un peu idiot ?

Ed – Un peu idiot ? Il est complètement con, tu veux dire ! Il sèche et il trouve le moyen de glander juste devant le bahut !



16/05/2011
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