SEVICE PUBLIC

13. JOYEUX ANNIVERSAIRE.


Part. two.




Madame Sauzéon entra dans son bureau et ferma la porte pour s’isoler avec Vincent Lanusse – Le professeur de sport m’a dit que tu avais volé le téléphone portable de Céline !

Vincent, effrayé à l’idée de se retrouver en tête à tête avec la CPE – Non madame…c’est pas moi, je vous jure !

Madame Sauzéon – Il m’a dit que c’était toi…

Vincent, paniqué – Je vous jure sur la tête de ma mère que c’est pas moi !

Madame Sauzéon, éructant de colère – Arrête de m’interrompre ! Non mais ce n’est pas possible d’être aussi mal élevé !

Vincent – Je m’excuse madame mais c’est pas moi qu’a volé le téléphone ! Je vous le jure sur la tête de ma mère !

Madame Sauzéon, haussant le ton – Bon, on va voir ! Ouvre moi ton sac !

Vincent, toujours paniqué – Non madame, s’il vous plaît !

Madame Sauzéon – J’appelle monsieur Lagardère, le principal ?

Vincent, s’exécutant la mort dans l’âme – Tenez madame…

Madame Sauzéon, haussant encore le ton – Non mais je rêve ! C’est quoi ça ? Tu vas me dire que c’est ton téléphone ?

Vincent, feignant l’étonnement indigné – C’est pas moi madame ! C’est quelqu’un d’autre qui l’a mis là !

Madame Sauzéon, donnant décidément de la voix – Tu te moques de qui ? Tu veux que j’appelle tes parents pour leur dire que tu as volé un portable à une petite camarade ? En plus elle est infirme ! Elle a besoin d’un téléphone au cas où elle devrait appeler ses parents de toute urgence !

Vincent, vraiment très mal – Mais c’est pas moi…

Madame Sauzéon – Bon, vu que tu ne veux pas me dire la vérité, je vais téléphoner à tes parents ! Allume moi ce portable, que je vois s’il marche ! Je te préviens : tu as intérêt à ce qu’il fonctionne correctement !

Vincent, versant des larmes de crocodile – Tenez, on fait comme ça…mais je vous jure que c’est pas moi…je suis honnête, moi !

Madame Sauzéon, entrant dans le menu photo, par curiosité – Le hasard fait bien les choses Vincent ! Comment expliques-tu qu’il y ait des photos de toi sur la carte SIM ?

Vincent, pétrifié – Je sais pas madame…

Madame Sauzéon, hurlant – Tu plaisantes ? Tu vas me dire que ce n’est pas toi qui as pris ce téléphone ?

Vincent, bredouillant – Peut…peut être que c’est moi qui a emprunté le portable…

Madame Sauzéon – Tu veux que j’appelle la gendarmerie ?

Vincent, éploré – Non madame ! C’est moi ! Mais je l’ai pris sans faire exprès ! Je l’ai trouvé par terre et Olaf, il a dit qu’il me le donnait ! C’est sa faute tout ce qui s’est passé !

Madame Sauzéon – Olaf?...Olaf Rousse ?

Vincent, voyant un espoir de s’en sortir – Oui ! Regardez, il est lui aussi sur une photo !

Madame Sauzéon, criant à l’attention de ceux qui se trouvaient dans la vie scolaire – Tony !

Tony, ouvrant la porte du bureau de madame Sauzéon – Oui ?

Madame Sauzéon – Arrêtez de faire l’appel et allez me chercher immédiatement Olaf Rousse !

Tony, sortant dans la cour, en pleine récréation – Merde de merde ! C’est encore à moi de me taper ces conneries ! Mais pourquoi c’est à moi de le faire alors que les autres ne foutent rien !

Olaf, s’adressant à une petite camarade – Je vais te la mettre, salope !

Tony, furieux – Rousse ! Non mais c’est quoi ce langage ?

Olaf, penaud – Non mais elle veut pas sortir avec moi…

Tony – Tu n’as pas à lui parler comme ça ! Tu veux qu’on appelle tes parents pour leur expliquer pourquoi je vais te coller cet après midi ?

Olaf – Mais c’est mon père qui me dis qu’il espère que je vais me la faire parce que lui, il peut pas !

Tony, prit de nausée et de vertige – Viens avec moi à la vie scolaire et ferme-là !

Olaf – Tu vas pas me coller pour ça, Tony ?

Tony, entrant dans le bureau de madame Sauzéon – Le voilà !

Madame Sauzéon – Entre ! Tony, fermez la porte !

Tony, à ses collègues – Elle n’a toujours pas compris qu’on entendait tout malgré la porte fermée !

Johanna, une chocolatine à la main – Non mais ce qui m’énerve c’est que cette histoire nous regarde autant qu’à elle et qu’elle ferme la porte pour pas qu’on entende ! Ce n’est pas normal !

Madame Sauzéon – Olaf, tu as participé au vol de ce téléphone ? Il y a ta photo !

Olaf, regardant ses pieds – C’est parce que c’est l’anniversaire de Simon, alors je lui ait dit de prendre le téléphone de Céline parce que j’avais vu qu’elle l’avait laissé dans son sac à dos aux vestiaires !

Madame Sauzéon – Donc tu confirmes que c’est Vincent qui a volé ce portable ? Et que tu l’as aidé ?

Olaf – Oui…

Madame Sauzéon, donnant encore de la voix – Bravo Vincent ! Tu m’as juré sur la tête de ta mère que tu n’avais pas volé ce téléphone ! Tu n’as aucun honneur en plus d’être un voleur !

Vincent – Mais c’est mon anniversaire…

Madame Sauzéon, toujours plus fort -  J’en ai rien à faire de ton anniversaire, pauvre misérable ! Et toi Olaf ! De quel droit tu t’appropries ce qui n’est pas à toi ? Je vais appeler vos parents à tous les deux et je vais les convoquer chez monsieur Lagardère !

Olaf – C’est pas juste ! De toute façon Céline, elle va mourir et elle en aura plus besoin de son télépho…

Madame Sauzéon ne laissa pas la phrase se finir – Non mais je rêve, là ! J’en ai assez, je vous emmène chez monsieur Lagardère !

Vincent – Non madame, c’est mon anni…

Madame Sauzéon, ouvrant la porte – J’en ai rien à faire ! Venez avec moi !

Olaf – Mais madame, mon père il va me battre…

Madame Sauzéon – Comment ça « il va te battre » ?

Olaf, y allant de sa chouinerie – Oui madame…il me bat souvent…je sais que c’est mal ce que j’ai fait mais je mérite pas qu’il me batte…

Madame Sauzéon, visiblement prise de remord – Bon, assieds-toi dans mon bureau en m’attendant ! Quant à toi Vincent, tu viens avec moi chez monsieur Lagardère ! Tony, vous venez avec moi !

Tony – Mais je n’ai pas fini de recenser…

Madame Sauzéon, très fort – Oh mais ça suffit avec votre appel ! Il ne va pas s’envoler ! Vous venez avec moi, un point c’est tout !

Vincent, en cour de route – Madame, c’est pas vrai ce qu’il vous a dit Olaf ! Tony, aide moi…

Tony – Vincent, tu as mal agis, il faut assumer maintenant…

Madame Sauzéon – Tony, ce n’est pas la peine de lui faire une leçon de morale ! Je lui ai déjà dit tout ceci !

Tony, frappant à la porte du principal – Mais je ne fais que lui répondre…

Monsieur Lagardère, ouvrant la porte et se trouvant pif à pif avec Tony – Quoi ?

Madame Sauzéon – Je vous apporte Vincent Lanusse ! Ce n’est plus possible !

Monsieur Lagardère – Entrez !

Madame Sauzéon, prenant les devants – J’ai passé une heure dans mon bureau à lui arracher les vers du nez…

Monsieur Lagardère, laissant entrer la CPE et Vincent mais bloquant le passage à Tony – On n’est pas au cinéma mon pauvre ! Retournez à la vie scolaire, qu’on ne vous paie pas à ne rien faire !

Tony, plus que vexé – Mais c’est Madame Sauzéon qui veux que…

La porte lui fut carrément claquée au nez !

 



02/09/2009
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 3 autres membres