SEVICE PUBLIC

15. LES LESIONS DANGEREUSES.





Jonathan, un adolescent au visage ingrat, arriva à la vie scolaire sitôt le portail ouvert – Tiens Tony, ma mère veut que vous lisez ça !

Tony, exaspéré par l'attitude merdeuse de l'élève – Pff…C'est quoi encore ?

Jonathan, l'air triomphal – Ma mère elle a écrit un mot à la fin du carnet et tu dois le lire !

Ed, à demi voix – Il peut te dire ce que tu dois faire ?...

Tony, hésitant dans sa lecture à voix haute – Bon : « J'autorrise mon fis à sortir quand est-ce qui n'a pas courre et comme vous le persécutrez je reffuse dans l'a venir de faire des billés d'entrer ou de sortir exepcionnels ! Vueuillez agreer mes salutations. Madame Monsieur. » - Après avoir repris discrètement son souffle - Jonathan : tu sais que c'est le règlement de l'établissement qui t'impose un billet spécifique pour chaque sortie ou entrée qui ne correspond pas à ton emploi du temps !

Jonathan, narquois – J'obéis à ma mère !

Tony, refusant le conflit – Bon, voilà ce que l'on va faire : tu vas en cours et moi je règle ça avec les CPE. OK ?

Jonathan, en sortant – Ok, mais je veux mon carnet pour après la récréation, à 10h30 !

Ed – Non mais qu'est-ce que c'est que ce petit con ?

Tony – Ed, essaie de ne pas parler des élèves comme ça…

Ed – J'ai traité mon ancien supérieur de gros cul une fois, alors je ne vais pas me torcher pour un petit con !

Tony, vaincu par KO – D'accord ! Mais fais gaffe à Jonathan : sa mère le couvre systématiquement et elle attend la moindre occasion pour nous envoyer l'inspecteur d'académie ! D'ailleurs, si tu regardes à la partie correspondance dans son carnet, tu vas voir que chaque fois qu'un prof ou autre note une remarque à l'attention des parents, elle se fend d'une missive où elle explique en gros que l'on est tous contre son fils et que lui n'y est pour rien !

Ed, amusé – Fais voir ! « Le 5 septembre. Jonathan n'a pas appris sa partition de flûte : il commence mal l'année. Le professeur de musique » « Chère monsieur professeur de musique : en tant que mère de mon fis, j'estime que la music est vraimment une matiere mineur et si, mon fis, reffuse d'apprendre sa partition, je ne vois vraimment pas ce qu'il va en faire le jour ou il devra trouvé un travail surtout dans le batiment !!! donc je refuse de signer votre mot car je n'en reconnez pas la validité ni l'importance ! Madame Monsieur, tutrice personnelle de l'élève Jonathan !!! » Tony : c'est une blague ?

Tony – Pour ce qui est des fautes, non ! Pour ce qui est du contenu, non plus ! Mais regarde la suite…

Ed – « Le 6 Septembre. Madame, votre attitude n'incite pas votre fils à prendre ses responsabilités. Il refuse maintenant de faire son contrôle de chant, arguant du fait qu'il n'aime pas chanter. Je crois que nous devrions convenir d'un rendez-vous où nous pourrions mettre ce problème à plat afin de repartir sur des bases saines. Le professeur de musique. » « Chaire monsieur, jonhathan est assez grand pour savoir qu'est-ce qu'il a affaire ! En plus, malgré que vous etes le professeur, j'estime qu'il n'a pas a chanté s'il en na pas envie : en effet je considère, que la musique et surtout la chanson est une activitée libre donc si mon fis ne veux pas chanter je ne vois pas pourquoi il devrait le faire. Cordialement. Madame Monsieur. » Non… ce n'est pas possible…

Tony – Ah, mais quand je te dis que la mère est un cas…

Ed, éberlué – Non mais là c'est pire que tout ! Elle trouve même un moyen de faire une faute au prénom de son fils ! Alors bon, qu'elle fasse deux fautes à chaque mot, je sais bien que tout le monde n'a pas eu l'occasion de s'entraîner aux dictées de Pivot, mais le prénom de son fils !

Tony – Et ouais…en plus elle essaie de faire du style !

Ed, décidé à aller plus loin – « 11/09 : Madame Monsieur, j'ai le regret de vous dire que le comportement de Jonathan va de mal en pis. Il refuse de faire son contrôle d'histoire et perturbe les autres élèves. Je me suis vue dans l'obligation de le faire évacuer de cours par un assistant d'éducation. J'aimerais vous voir avant que cela n'aille trop loin. Mademoiselle Hible Laure. » « Cher madame moiselle, mon fis avait des ampoules au doigts dues au fait qui la aidé son pere à refaire la cloturre, il ne pouvait donc pas de ce fait écrire son controlle. Je sais bien que vous nemez pas mon fis mais quand meme, il faidrait arrété de le persécutrer ! très cordialement meme si je le pense pas. Madame Monsieur. » Non ! Mais qu'est ce que c'est que cette débile !

Tony, solennel – Le problème, c'est qu'elle est incapable de se figurer son fils en tort !

Ed, catégorique – Une débile, quoi !

Tony – Ce n'est pas si simple ! Il y a des gens qui ne peuvent corriger leurs représentations ! Et ce n'est pas tant une défaillance mentale qu'un mécanisme psychique acquis…

Ed – Je suis désolé mais c'est une débile !

Tony, les yeux fermés - …pff…

Ed – Je t'en prie Tony ! Ecoute : « Monsieur, mon fils n'a pas à faire sport si il ne veux pas un point, c'est tout !!!! Vous netes hereuseument pas son père et de père il en à deja un ! Alors restez à votre place sil vous plait !!! Cordiallement. Madame Monsieur. » Elle essaie de se donner un style pète sec et ironique mais elle n'est pas foutue d'aligner deux mots sans faire six fautes ! Et je ne parle pas de la syntaxe pourrie !

Tony – C'est bien beau, mais la belle langue se perd, je te rappelle ! Ce n'est quand même pas de sa faute !

Ed – Attend ! Il y a fautes et fautes ! Là c'est quinze fautes par missive ! Et  je ne te dis pas le degré de connerie, de mauvaise foi et tout ce qui peut accompagner ces tares ! Non, je suis désolé mais tu ne m'enlèveras pas de l'idée qu'elle est débile !

Tony – Je ne sais pas bien quoi te dire, moi !

Ed – Que c'est la vérité !

Tony – Ce n'est pas si simple…

Une femme, entrant dans la vie scolaire – Bonjour, je suis Madame Monsieur ! Mon fils vient de me téléphoner comme quoi vous refusez de le laisser sortir !

Tony – Ce n'est pas ça… Nous sommes tenus d'avoir une autorisation écrite spécifique pour le laisser sortir ! Ceci s'applique à tous les élèves, pas seulement à votre fils…

Madame Monsieur – Mais je suis sa mère à la fin ! Si je suis d'accord pour qu'il sorte vous n'avez rien à dire !

Tony – C'est une question de responsabilité ! S'il arrive quelque chose à votre fils hors de l'établissement alors qu'il n'avait pas d'autorisation pour sortir, vous êtes en droit de vous retourner contre le collège !

Madame Monsieur – Mais c'est mon fils et je lui fais confiance ! S'il dit qu'il n'a pas cours, je ne vois pas pourquoi je ne le croirais pas !

Tony, excédé – Parce que ce n'est pas un problème de confiance mais de responsabilité devant la loi !

Ed, espiègle – Dites, je sais bien que ceci n'a rien à voir avec votre propos mais comment a-t-il pu vous téléphoner alors qu'il est censé être en cours ?

Madame Monsieur – Eh bien il m'a téléphoné, pardi !

Ed – Et il est interdit de téléphoner pendant les cours ! Votre fils est en tort Madame !

Madame Monsieur, embarrassée – …

Tony – Puisque vous êtes ici et que j'ai le carnet de liaison de votre fils, vous pouvez lui faire un billet pour sortir à dix heures et demie !

Madame Monsieur, se radoucissant – D'accord…alors : « L'élève Jonathan Monsieur, de 4I, es autorisé à sortir ce jour, Lundi13/04, à 10H30. Motif : pas de cours d'EPS » Voilà ! Je vous le mets là ?

Tony – Impeccable ! Attendez… Le professeur d'EPS n'est pas absent !

Madame Monsieur, cédant à l'irritation – Peut être mais Jonathan est dispensé !

Tony – Il nous a donné son certificat médi…

Madame Monsieur – C'est moi qui le dispense !

Tony, effaré – Mais vous ne pouvez pas le dispenser comme bon vous semble !

Madame Monsieur, énervée – Mais je suis sa mère bon sang ! Allez, j'en ai assez, je vais voir votre directrice ! Votre attitude est intolérable !

Ed, voyant ce qu’il considérait comme une morue sortir – Je suis désolé Tony mais c’est vraiment une débile !

Tony, abattu – Non Ed, c’est une connasse ! Nuance !

 

 



19/09/2009
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