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41. La piscine. Acte II.



41. La piscine.

Acte II.

 

 

 

 

Tony, revenu des couloirs – C’est bon, les élèves sont rentrés en cours…

Madame Sauzéon – J’apprécierais que vous y alliez sans que j’aie besoin de vous le dire la prochaine fois !

Tony – Mais j’essayais juste d’appeler les parents de Noémie quand vous êtes arrivés, seulement elle m’a fait perdre du temps…

Madame Sauzéon – Dommage que vous n’étiez pas là quand ils sont arrivés parce que là, je leur ai dit trois mots à propos de leur fille.

Tony – Et…

Madame Sauzéon – Ben… ils sont d’accord avec nous… ils ne savaient même pas que leur fille avait un short avec elle ! Ils l’ont vu partir en pantalon ce matin et impossible de savoir ce qu’est devenu ce pantalon.

Tony – Ah bon ?

Madame Sauzéon – Noémie n’a rien voulu dire…

Anna - Madame Sauzéon : j’ai la prof d’EPS au téléphone et elle me dit que Noémie est partie du cour…

Madame Sauzéon – Non mais c’est pas vrai !

Anna – Il faudrait que quelqu’un aille la chercher. Gigi ne peut pas y aller, elle est avec ses élèves à la piscine.

Madame Sauzéon – Ed, Bastien : vous pouvez aller jeter un œil ?

Ed, à Bastien, au milieu de la cour – Putain, elle fait chier cette gosse !

Bastien – Quand je vois pourquoi certains élèves sont punis et qu’on en laisse d’autres faire ce qu’ils veulent…

Ed – Salut Gigi…

Gigi – Salut les gars… je suis désolée mais je pouvais pas quitter le bassin en laissant les élèves…

Bastien, étonné de voir Noémie rivée sur un banc – Mais elle est revenue ?

Gigi – Non, c’est la dame de l’accueil qui est allée me la chercher et qui me l’a ramené ici…

Bastien – T’as plus besoin de nous alors…

Gigi – Si ! Pour la ramener à la vie scolaire.

Bastien – Tu veux qu’on la ramène à la vie scolaire ?

Gigi – Ah moi, j’en veux plus ! Elle me fout les cours en l’air ! Alors déjà que c’est pas une classe facile…

Vincent Lanusse, dans l’eau – Eh, Ed ! Tu viens ? Elle est bonne !

Ed – Je travaille, là, Vincent !

Vincent, médisant – Ah bon ? On dirait pas !

Ed – Finis de te décrasser et arrête de me faire chier ! – Rires des autres élèves.

Gigi, atterrée – Non mais j’y crois pas… Bref : quand je dis qu’elle me fout les cours en l’air, jugez par vous-même ! On arrive tout à l’heure et qu’est-ce qu’elle fait ? Elle essaie de se noyer dans la patinoire des enfants !

Bastien, presque hilare – Quoi ?

Gigi – Exactement ! Evidement les autres se sont mis à se foutre d’elle et c’est parti en live comme tous les jeudis à cette heure ! Alors moi, je veux bien faire des efforts et faire la flic pendant la moitié de mon cours mais là, elle est dangereuse pour elle, même si je sais qu’elle ne risquait pas de se noyer dans la pataugeoire…

Ed – Bon, Noémie, tu viens avec nous à la vie scolaire…

Noémie – Non mais vous savez même pas pourquoi j’ai fait ça…

Ed – Non mais on s’en fout ! Tu nous ballade en nous racontant les pires conneries à longueur de temps alors pour une fois, tu vas la fermer, prendre ton bardas et nous suivre sans nous faire suer sinon je te colle un mois en plus de la saucée que tu vas prendre par les CPE. C’est clair ça ? – Noémie s’en va chercher, tête baissée, ses affaires dans le vestiaire. Elle trébuche à la margelle de la pataugeoire et s’écrase les orteils contre. Elle pousse un râle de douleur, fait quelques simagrées et se barre chercher ses affaires quand elle voit que personne n’en a rien à carrer.

Gigi, sidérée – Tu lui as cloué le bec là !

Bastien, hilare – C’était magnifique, je te jure !

Ed, en voyant Noémie revenir – Allez, on y va.

Retour à la vie scolaire après un trajet silencieux…

Madame Sauzéon, à  Noémie – Qu’est-ce qui s’est passé encore ? – Silence de l’incriminée – Quand est-ce que tu vas arrêter tes imbécilités ? - Silence persistant de l’incriminée – Ed, Bastien… je suis désolée mais est-ce que vous pouvez aller chercher Jérôme en salle 302 : le prof d’anglais vient de nous appeler parce qu’il a pété un câble et apparemment il est incontrôlable… Moi j’attends monsieur Vandeputte et j’ai du envoyer Tony au portail.

Bastien – Pas de souci…

Ed – Je me demande quand ils vont embaucher parce que là, on est ric rac…

Bastien – Je crois qu’ils ont commencé les recrutements…

Ed – Eh ben putain, il serait temps ! Ca va faire un mois que Johanna et l’autre courge se sont barrées !

Bastien et Ed arrivent à la salle 302 : la classe est grande ouverte, le bruit est disproportionné, et le prof essaie de raisonner Jérôme dans le couloir.

Le prof – Ah ! Vous voilà ! Je sais plus quoi faire là !...

Bastien – Et alors ? Qu’est-ce qui te prend Jérôme ?

Jérôme – Rien !

Bastien – Rien ? Tu veux rire ou quoi ? Ton professeur est obligé de nous appeler à la vie scolaire parce que tu l’agresses et tu nous dis qu’il n’y a rien ?

Jérôme – Il avait qu’à pas m’empêcher de défoncer l’autre enculé…

Bastien – Oh ! Tu te calmes et tu parles autre ment maintenant !

Le prof, à sa classe – Chut ! Moins fort… - A Bastien – Il voulait en découdre avec Olaf mais impossible de savoir pourquoi. Alors je me suis interposé et là, il s’est mis à me bousculer et à m’insulter… – A propos de la classe qui manifestement n’écoute rien - Oh mais qu’ils sont pénibles de faire ce bruit…

Ed, métal hurlant – Oh ! Ils vous a dit quoi votre prof ? – Silence médusé de la classe – Il faut vous le dire dans quelle langue ? – Silence – Le premier qui la ramène, je l’allume comme pas possible, c’est clair pour tout le monde ?

Le prof étonné par le résultat obtenu -  Merci Ed…

Bastien – Alors ?

Jérôme – J’ai rien à dire !

Bastien – T’as rien à dire ? Très bien, tu viens avec nous à la vie scolaire et tu règles ça avec madame Sauzéon ! – Au prof – Tu nous feras un rapport d’exclusion ?

Le prof – Je vais même faire un rapport disciplinaire à la principale parce que là, je ne peux plus rien faire. La dernière fois qu’il m’a insulté, on m’a dit de laisser, mais là ça va de mal en pis ! J’ai quand même failli prendre un coup de poing ! Ca sera quoi la prochaine fois ?

Bastien – Allez, on y va… - Pendant le trajet, Ed et Bastien essaient de savoir pourquoi Jérôme a réagit comme ça, mais à part l’implication d’Olaf, rien.

Monsieur Vandeputte, à madame Sauzéon – Bon, dorénavant, je veux que tu me signales tous les problèmes que tu as avec Noémie et je convoquerais ses parents systématiquement ! Parce qu’on ne peut pas continuer à monopoliser des surveillants pour ses imbécilités…

Madame Sauzéon, en voyant les garçons – Ah ! Vous voilà !

Monsieur Vandeputte – Alors c’est lui qui a bousculé le prof d’anglais ?

Bastien – Apparemment, il se serait disputé avec Olaf et quand le prof a voulu s’interposer entre Jérôme et Olaf, Jérôme a bousculé le prof d’anglais…

Madame Sauzéon – Non mais tu te prends pour qui ? Bousculer un professeur ?

Jérôme – Il avait qu’à pas me casser les couilles !

Madame Sauzéon, hors d’elle – Te casser les couilles ? Tu as quoi à la place de la bouche ? Une poubelle ?

Jérôme se met à pleurer de manière hystérique – Agrrr… putain je vais tout défoncer enculé ! – Coup de pied dans le bureau.

Madame Sauzéon - Et tu vas me faire le plaisir de te calmer si tu veux pas que je t’en colle une !

Monsieur Vandeputte – Calme-toi Françoise !

Madame Sauzéon – Et comment veux-tu que je fasse ? Il a que des horreurs à la bouche !

Jérôme – Mais putain ! Olaf il a le droit de dire ce qu’il veut et moi je dois rien dire ? Putain,  ça me casse les couilles !

Madame Sauzéon, hurlante – Tu n’as qu’à nous dire ce qu’il t’a fait au lieu de te comporter comme tu le fais !

Jérôme – Mais putain ! Il a dit que ma mère avait plus de moustache que de poils à la chatte…

 

 

 

 

 

 

 

 







23/12/2011
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