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50. Aussi élémentaire qu’une particule !



50. Aussi élémentaire qu’une particule !



VENDREDI 20 MARS



Ed - Tu aurais du me dire qu’il t’avait cassé la dent.
Thomas – Mais je t’ai dit qu’il m’avait tapé dans la bouche !
Ed – D’accord mais quand j’ai regardé, j’ai vu que tu saignais un peu, pas que ta dent était cassée !
Thomas – Si, si, elle était cassée !
Ed – Pourquoi tu me l’as pas dit ?
Thomas – Parce que c’est mon ami et que je voulais pas qu’il se fasse coller !
Ed – Thomas ! Je sais faire la part des choses : tu me dis que ton pote te cogne sans faire exprès, j’en prends acte et surtout je fais la déclaration d’accident tout de suite ! Parce que là, ça va faire un mois que c’est arrivé ! Et entre ton père qui cherche à joindre ses parents sans succès et toi qui ne nous dit strictement rien de la procédure engagée avec ton assurance, comment veux-tu que je fasse maintenant ? En plus je me souviens de pas grand-chose pour tout te dire ! – Entrent bruyamment six élèves pour voir Anna.
Thomas – Ben c’est pas grave t’as qu’à rien marquer dans le carnet… comme ça, mon ami, il aura rien !
Vincent Lanusse – Oh ouais ! Je veux bien parce que… - Ses propos sont coupés par des cris de joie.
Ed, à Vincent – Hein ? – Aux élèves – Chut ! Je n’entends même pas ce qu’on me dit !
Vincent – Non parce que moi, je veux pas avoir quelque chose !
Ed – Mais avoir quoi ? – A Thomas – Et puis : c’est pas ton père qui a demandé que je fasse sur vos carnet une déclaration d’accident ?
Thomas – Si mais je dirai que je t’ai pas trouvé… - Des cris.
Ed – Non, non, non ! Ton père, ça fait un mois qu’il te demande de venir me voir alors je la lui fait sa déclaration !
Vincent, d’une voix paniquée – Ouais mais je veux rien avoir, moi !
Ed – Mais arrête un peu avec ça ! – Les élèves crient – Puisque je te dis que tu vas rien avoir… - Des cris. Ed, aux élèves « joyeux » - Mais c’est pas vrai ça ! Vous savez pas vous amuser sans crier !
Anna, sèche – Non mais c’est moi qui les taquine…
Giani, un grand qui sent la sueur, à propos des élèves qui couinent – C’est moi qui les ai amenées !
Ed – D’accord mais j’entends même pas ce qu’ils me disent !
Giani – Si t’as mal à la tête Ed, faut prendre un cachet !
Ed se contient – Là n’est pas la question Giani ! Je dois rédiger des rapports d’accident et j’aimerais bien entendre ce qu’ils ont à me dire.
Giani, grands airs – C’est bon ! Elles s’amusent ! Tu vas pas en faire un caca nerveux !
Ed – Euh… je te parle correctement, moi, depuis tout à l’heure ! Alors si vous êtes venus à la vie scolaire pour faire ce raffut, vous pouvez aussi bien retourner en étude !
Giani – Et toi, si tu supportes pas les cris des enfants, t’as qu’à rester chez toi !
Ed, hors de lui – Ou alors vous coller des tartes pour vous faire fermer vos gueules !
Giani, flegmatique – T’as qu’à essayer pour voir !
Ed – Pardon ?! – Ed balance son stylo et s’apprête à aller au clash.
Tony – Arrête Giani !
Giani – Ben quoi ? C’est lui qui a ses nerfs, pas moi !
Tony – Peut être mais il a passé une sale journée ! Tu peux comprendre ça ? – Ed, étonné, observe Tony.
Giani – Ouais, c’est bon ! – Il regarde Ed avec condescendance.
Ed, qui observe Giani, dans sa barbe – Sale petite merde ! Je vais te bourrer la gueule comme pas possible, je te jure ! – Il sort de la vie scolaire.
Giani, à Anna – Il a ses règles Ed ou quoi ? – Regard amusé d’Anna.
Tony sort de la vie scolaire et va rejoindre Ed au fond de la cour.
Ed, à Thomas et Vincent – Revenez me voir à la récréation tous les deux, je finirai vos déclarations.
Tony – Qu’est-ce qui se passe Ed ?
Ed – Rien !
Tony – J’aurais pas du intervenir ?
Ed – Pas comme tu l’as fait, non !
Tony – Qu’est-ce que tu me reproches ?
Ed – Pfff… écoute : je sais qu’on n’est pas foutu pareil mais là, quand même ! Je leur demande posément de se calmer et l’autre petit con me toise en me parlant comme à une merde ! Et toi, en intervenant, tu me fais quand même passer pour un mec qui pète un câble parce qu’il a passé une mauvaise journée !
Tony – T’as pas eu une journée marrante, c’est vrai ça ?
Ed – Mais c’est pas le problème ! Je gueule pas parce que j’ai eu une journée de merde, je gueule parce que ce merdeux me prends pour un con !
Tony – Il est pas méchant Giani…
Ed – Vous l’avez tous à la bonne ! Alors soit ! N’empêche qu’il vous enfle par derrière sans trop de remord, le Giani ! Et ça passe parce que vous le trouvez « vachement mature pour son âge » !
Tony – Je t’assure qu’il est pas méchant…
Ed – Je suis désolé Tony, mais moi, je peux pas accepter qu’un merdeux de quinze ans me regarde de haut !
Tony – Et t’aurais fait quoi ? – Silence d’Ed – Tu lui en aurait collé une ?
Ed – Là, j’y allais, ouais ! Ca lui aurait peut être appris qu’il faut pas jouer au con avec les grands !
Tony – Et tu te serais fait virer, accessoirement ! Parce que c’est ce qu’il attend, Vandeputte !
Ed – Et après ! Je serai obligé de faire autre chose, comme ça !
Tony – Et le juge, tu lui diras quoi quand il te demandera pourquoi tu as frappé un enfant ? – Silence d’ Ed – Parce que c’est son âge qu’il retiendra et pas sa taille qui n’a rien à envier à la nôtre !
Ed, les yeux au ciel – Ah !... je cramerais tout, là !
Tony – J’ai pas voulu te faire passer pour un âne Ed !
Ed – Je sais… c’est moi ! Excuse-moi, j’aurais pas du mal le prendre !
Tony – T’excuses pas !
Ed – Tiens ! Regarde Alexis qui jette des cailloux vers l’école primaire !
Tony – Mais il est taré ou quoi ?
Ed – Euh… écoute : j’y vais pas, moi ! Je… ça va mal se passer sinon !
Tony – Je m’en occupe ! – A Alexis – Alexis ! Viens me voir !
Alexis, grimace sur le faciès – Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?
Ludovic, qui débarque de nulle part – Qu’est-c’t’as à appellé Alex ?
Tony, surpris – Tu veux bien te mêler de ce qui te regarde, oui ?
Ludovic – C’ment t’mas parlé, toi ?
Alexis – Qu’est-ce qu’y a encore ? On peut jamais être tranquille dans ce collège !
Tony – Tu te rends compte que si tu touches un élève, tu peux le laisser sur le carreau ?
Alexis – J’m’en bats les couilles !
Tony – Eh ! Je te parle correctement, moi !
Ludovic – Mais qu’est’ce t’as toi à chercher ?
Tony – Toi, tu restes en dehors de ça je te prie !
Giani arrive et check avec Alexis – Salut mon pote !
Tony, abasourdi – Giani : je l’engueule, là !
Giani – C’est bon ! Tu vas pas t’y mettre toi aussi !
Tony – Giani : je fais mon job, là !
Giani – D’accord ! Alors qu’est-ce qu’il a fait ?
Tony – Il y a qu’il jette des cailloux sur les élèves de l’école primaire !
Giani – T’es pas obligé de l’engueuler non plus !
Tony – Giani, tu es un élève je te rappelle alors reste à ta place !
Giani – Tu crois qu’il va t’écouter si tu lui parles comme ça ?
Tony, à Alexis – Ca sonne ! Va te ranger, on verra ça tout à l’heure !
Alexis – c’est ça !
Tony partit faire ranger les élèves. Il venait de perdre la face devant un collégien qui n’avait même pas eu à crier. Il se sentait mal : presque l’envie de vomir. Il pensait qu’il fallait vraiment qu’il cherche autre chose comme job.
Monsieur Manin – Bonjour Tony ! Comment allez-vous ?
Tony – Disons que… - Un instant - Heureusement qu’on est en weekend ce soir !






17/02/2012
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